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M de Marie à La Salette

Une jolie aventure mariale a débuté par le passage de deux calèches pour tracer sur la carte de France un pèlerinage des lieux d’apparition de la Vierge Marie. L’une d’elles est partie depuis Lourdes et la seconde, depuis La Salette …

Arrivée à la Salette de la calèche et de la statue de la Vierge Notre Dame de France

Arrivée du cheval Vladimir à Saint-Julien

Cérémonie de bénédiction à la Salette puis départ le lendemain matin, et descente vers le village de Corps

Et pour garder le meilleur pour la fin !

Corinthiens 1:17-25

17 Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine.

18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.

19 Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents.

20 Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde?

21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.

22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse:

23 nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,

24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.

25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.

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Randonnée hivernale depuis le gîte

L’hiver: une montagne en poésie

Une fois  que l’été a cédé le pas à un automne révélant la montagne sous des couleurs  renouvelées et des reliefs enrichis par des lumières moins fortes, l’hiver est encore l’occasion d’aller en montagne et d’y connaître une aventure qui sorte du commun, aux frontières de ce que la nature peut offrir à l’homme en ce début du froid. Des moments dont la neige exprime la pureté, où la solitude totale devient possible, selon des conditions proches de l’extrême et qui nous repoussent hors de nos propres limites pour saisir la montagne dans toute sa beauté.

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Le calme, des forêts endormies seulement parcourues par le bruit étincelant des rivières, les cascades de glace, la grande luminosité des nuits aux étoiles réfléchies par la neige, les rares moments d’un soleil trop bas pour dépasser les montagnes mais incroyablement magique, tout cela fait de l’hiver une rencontre vers des moments précieux dont seule la nature a le secret.

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Nul ne saurait apprécier de parcourir la montagne sauvage sans nouer une certaine intimité avec la nature, à l’écoute aussi d’une providence auxquelles les difficultés nous rendent sensible.

C’est le temps qui décide, le temps qu’il fait, le temps qui passe plus vite, le froid qui tombe, les nuits longues qui imposent le repos.

C’est aussi que le meilleur ami de l’homme en hiver, en haute montagne, c’est le chamois. Ses traces suivent le sentier ou tout au moins, la bonne direction. Le chamois passe là où le chemin est le plus facile, là où la neige s’enfonce le moins sous le pas du marcheur. La nuit venue, le chamois se meut d’abri en abri, sous un arbre ou sous un rocher en dévers, offrant toujours au randonneur le choix de s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, trop haut, trop exténué, trop engagé dans les pentes abruptes pour pouvoir revenir en arrière ou simplement renoncer.

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Ce sont aussi des dénivelés intenses bien au-deçà des milles mètres, et si en été, trois heures sont largement suffisantes pour de telles montées, le temps ne s’écoule plus de la même manière en hiver. Si les deux premières heures de marche se font parfois comme en été, sur le manteau neigeux, à la dernière heure de marche, il en est tout autrement lorsque chaque pas en raquettes s’enfonce de quarante à cinquante centimètres dans des fortes pentes. La dernière heure se poursuit alors jusque tard après la nuit tombée.

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Aussi, si la nuit est claire, toujours est-il possible de continuer et ainsi de vivre la montagne dans son plus grand silence, deviner ses reliefs, voir ses sommets entourés des étoiles et d’une lune incomparablement brillante.

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Le bivouac

Un bivouac dans une grotte en pleine montagne, décorées de stalactites rutilantes, est une chance à laquelle il ne faut pas se priver de participer pour vivre des couchers et levers de soleil de pure merveille dans des décors naturels grandioses. Tandis que la chaleur de la respiration s’évapore sous le bivouac d’une simple et suffisante bâche, le caractère spectaculaire du site en pleine paroi verticale est là pour assurer un sommeil réconfortant, alors ramené à une juste dimension face à l’immensité de la nature.

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Les pentes abrutes

Double couloir d’avalanche, l’un lié à une pente de 40 à 45°, l’autre à un paroi de 800 mètres de dénivelé avec potentiellement, en plein hiver, une quantité considérable de neige. En tout début de matinée, la pente raide le long des rochers est préférable avec son enneigement faible et le seul risque de petites coulées, et ce, au moyen de crampons pour descendre sur les talons au moyen de simples bâtons, ou mieux encore avec le piolet. Une descente qui serait dangereuse sans crampons puisque la neige ne peut s’accumuler et donc retenir un marcheur en cas de chute, mais est par contre suffisante pour le faire glisser sur la pente à une grande vitesse s’il n’a que de simples chaussures. Et avec peu de chances de s’arrêter avant la dernière coulée de neige 150 mètres plus bas.

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En pratique !

Il faut savoir s’armer pour bien négocier une randonnée hivernale. La première chose, c’est d’avoir avoir une bonne dizaine d’année d’expérience en montagne, une réelle forme physique pour marcher, pouvoir porter un sac de 15 à 20 kg avec matériel et provisions, avoir un organisme résistant au froid et capable de s’adapter en cas de pénurie alimentaire pour transformer ses graisses en énergie, avoir une certaine confiance dans la nature, être à son écoute,  et tout en n’oubliant pas que l’homme n’est qu’un invité entre moyenne et haute montagne !

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Le matériel

  • un sac à dos d’alpinisme pour accrocher le matériel
  • un corde de 15 mètres minimum qui peut servir pour accrocher le sac de couchage à l’extérieur du sac à dos
  • un piolet et des crampons rigoureusement indispensables pour les faces raides et gelées, pour tenir aussi bien que s’accrocher, voire stopper une chute, ce à quoi, il faut aussi savoir s’entraîner à chaque saison
  • une pelle à neige pour dégager les accès des refuges d’altitude, faire des passages sécurisés ou des marches, …
  • deux bâtons de marche pour plus de puissance en montée, d’appuis, et de sécurité en descente
  • une simple bâche et des ficelles pour se fabriquer une tente en tirant parti des rochers, arbres, et bâtons pour la fixer
  • une couverture de survie pour isoler du sol et devant toujours être accessible facilement
  • un duvet de compétition à -10° pour pouvoir tenir sans souci jusqu’à -20°

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  • un pantalon stretch demi-saison pour éviter les frottements lors des ascensions ainsi qu’un pantalon pour les soirées au sec
  • une casserole à utiliser avec un réchaud ou sur un feu de bois
  • des vivres: semoule pour le dessert (sucre vanillé, sucre), soupes déshydratées, en cube ou même en boite pour le 1er soir, riz et pâtes à cuire, légumes et plats préparés, flocons de pommes de terre (y compris par exemple pour se fabriquer un dessert avec du sucre vanillé et de l’eau chaude !! sérieux !), thé, infusions, …
  • des chauffe-plats pour allumer le feu et aussi pour sécher les chaussures et éviter d’avoir froid aux pieds, tandis que cela peut empêcher de dormir et rendre douloureux les débuts de matinée avec des pieds gonflés par l’hypothermie, avec la difficulté qui s’en suit à mettre des chaussures et un froid insupportable pour certains à être à l’étroit dans des chaussures humides et gelées

  • beaucoup boire de boisson et surtout chaudes pour éviter la déshydratation et en particulier le mal des montagnes dès lors que des maux de tête surgissent ou des oedèmes aux mains ou encore des acouphènes qui sont des signes qui peuvent rendre obligatoire la redescente.
  • des lunettes de soleil, la crème solaire
  • des pastilles de désinfection pour l’eau (je n’en ai pas utilisé car la neige était récente et je la faisait bouillir)
  • surtout si vous êtes plusieurs: un arva !

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Expérience de base

  • savoir se diriger dans les bonnes directions sans chemin visible, être capable de le retrouver dans le relief, dans les forêts aux arbres taillés pour son passage, …
  • savoir reconnaître la position d’un refuge à atteindre par l’intersection de droites entre des sommets et des cols
  • évaluer les distances restant à parcourir tout spécialement pour localiser les abris
  • être confiant à marcher dans la nuit ou accepter de trouver à bivouacer dehors le long d’un rocher
  • savoir monter le corps droit en plantant les pieds ou les crampons, et descendre dos tout aussi droit face à la pente en raquette, chaussures ou crampons
  • savoir descendre une pente enneigée directement au plus fort de la pente lorsqu’il s’agit de ne pas aller en biais et couper une plaque avant, soit déclencher sa propre avalanche mortelle
  • savoir que faire en cas d’avalanche et en particulier utiliser son sac comme planche de body-board sur la neige …
  • repérer les trajets des avalanches
  • savoir choisir le bon sentier y compris le hors sentier plutôt que des sentiers recouverts de monticules instables le long  de falaises verticales, …
  • etc

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